La promotion de l’avortement semble une des priorités majeures d’une partie du monde politique depuis un demi-siècle.
Le président de la République veut – sans doute pour ressouder ensemble ses derniers soutiens – inscrire dans la Constitution « la liberté des femmes d’avoir recours à l’avortement ». Il y a 50 ans, alors que commençait la campagne de presse pour la dépénalisation de l’avortement, de fortes personnalités, telles que Étienne de Véricourt (ancien président du Conseil de Paris), Jérôme Lejeune et Geneviève Poulot publiaient une tribune dans La Croix ; ils demandaient de privilégier « la liberté d’avoir un enfant » qui « vaut au moins la liberté de refuser l’enfant » ; ils rappelaient aussi que la facilitation de l’avortement conduisait « à un mépris de la vie qui s’étendrait ensuite implacablement, de proche en proche, aux déficients, aux infirmes,… »
Ce que ces visionnaires craignaient s’accomplit maintenant en France.
Les conséquences de cette campagne de contre-acceptation de la vie naissante sont à mettre en rapport avec la baisse impressionnante de la natalité en France depuis la période 1970-74. Celle-ci saute aux yeux en cette fin 2023 avec un taux de fécondité qui va plonger à son plus bas niveau depuis la Grande Guerre : 1,7 environ (d’après les dernières statistiques). Mais les questions démographiques sortent visiblement du champ de préoccupation du monde politico-médiatique parisien.
Les AFC rappellent que cette inscription de l’IVG dans la Constitution risque d’avoir des conséquences redoutables. Cela pourrait être un argument pour des juges pour mettre en cause la clause de conscience des médecins et des sages femmes refusant de pratiquer l’IVG. Cela ouvrirait aussi la porte aux risques de limiter toute action de soutien aux femmes enceintes, sans recours possible.
Cette modification constitutionnelle tendrait à interdire tout discours non politiquement correct sur l’IVG et son caractère dramatique. Elle est donc loin d’être anecdotique et nous allons contacter les députés et sénateurs du 92 pour leur demander de ne pas voter ce texte.
Cette politique de mépris de la vie naissante conduit la France vers la désolation. Mais l’avenir appartient à ceux qui défendent le bien commun.