IVG dans la Constitution. Autres déclarations épiscopales.

De Mgr Ulrich. Principal extrait.

C’est Simone Veil qui soulignait, il y a 50 ans, qu’aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. […] Nous considérons qu’il est de notre responsabilité d’interroger notre société.  Comment peut-on parler de liberté si l’avortement est, au fond, la seule option promue ? Devons-nous en rester là et nous satisfaire de cet état des choses ?

Il existe pourtant des alternatives, qui méritent d’être soutenues et valorisées. Depuis des décennies, des croyants et des non croyants se mettent simplement au service des femmes pour les accompagner à travers leur grossesse, qu’elles décident de garder leur enfant ou de le confier pour l’adoption. […] De telles initiatives existent : loin d’être des gouttes d’eau dans l’océan, elles sont le signe que d’autres solutions peuvent être pleinement respectueuses du choix des femmes pour leur avenir et celui de l’enfant qu’elles portent.

Évoquer cette notion, centrale, de respect, conduit à s’inquiéter également pour les soignants. Le vote du Parlement réuni en Congrès fait peser une nouvelle menace sur leur liberté de ne pas pratiquer, pour des raisons qui leur appartiennent, une IVG. Nous ne pouvons en effet pas concevoir que demain, un médecin ou une sage-femme puisse être condamné par la justice pour avoir refusé de mettre fin à une vie.

[…] Il nous appartient, avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté qui ne se résolvent pas à considérer que le progrès ultime réside dans la seule protection des droits individuels, de poursuivre et d’amplifier nos efforts pour accueillir toutes les détresses et faire connaître toutes les options. Parce qu’il n’est de liberté sans choix, ni de choix sans conscience libre.

De Mgr Rey. Principal extrait.

[…]Le droit à l’avortement va devenir un principe de droit et d’interprétation du droit. Cette inscription dans la Constitution met en cause la liberté de conscience du personnel soignant qui doit être fidèle au serment d’Hippocrate ‘Tu ne tueras pas’.

Elle met aussi en cause la liberté d’expression. Il y aura un risque de pénalisation lorsqu’on parlera de défense de la vie, du respect de la vie humaine ; mais aussi fondamentalement cette disposition nouvelle constitue une dérive éthique, une déshumanisation.

La qualité morale d’une société est jugée à partir de sa capacité de défendre les plus fragiles, de ceux qui sont sans défense. En acceptant le principe de droit de porter atteinte à l’enfant à naître et à la femme en détresse, on promeut une culture de mort, pour reprendre l’expression du pape François une culture de déchet. C’est une dérive eugéniste, une déshumanisation qui met en cause les bases même de notre société, son humanité. […]

De Mgr Aupetit,

Réagissant au rejet (le 28 février) par le Sénat de l’amendement qui visait à mentionner l’existence d’une clause de conscience pour les soignants, il a écrit sur X (Twitter):

La clause de conscience des soignants est rejetée. La loi s’impose à la conscience qui oblige à donner la mort. La France a touché le fond. Elle est devenue un état totalitaire.

D »ailleurs, certains députés réclament déjà cette suppression de la clause de conscience spécifique des professionnels soignants.

Laisser un commentaire