Les AFC sont alarmées par le détournement du sens des mots : « loi de fraternité » pour mettre fin à la vie des grands malades et « aide à mourir » au lieu d’euthanasie et de suicide assisté. […] Où est la fraternité quand le système de santé et l’hôpital sont en crise profonde […et qu’un] Français sur 10 dit n’avoir accès à aucun médecin ? Comment ne pas imaginer qu’il sera plus, simple, plus rapide et moins onéreux de recourir à la mort plutôt qu’aux soins jusqu’au bout ?
Les AFC sont particulièrement indignées de la possibilité, décrite par Emmanuel Macron, que la substance létale puisse être administré par un proche de la personne malade. C’est introduire au sein même de la famille des conflits irréconciliables entre ceux des proches qui auront voulu accélérer la mort et ceux qui s’y seront opposés. Combien de souffrances cette loi apportera-t-elle aux familles déjà éprouvées par le décès ? Comment peut-on avoir imaginé une telle disposition autorisant les Français à se suicider les uns les autres ?
Un « cadre strict » serait proposé pour « ouvrir un possible », alors que nul ne peut ignorer que tous les cadres stricts inscrits dans la loi sont amenés à voler en éclat au fil du temps. On ne bafoue pas impunément la conscience d’une partie importante de la population sans entrainer des clivages et des oppositions majeurs particulièrement délétères alors que la société française est déjà sous forte tension.
Les AFC appellent à une prise de conscience des enjeux liés à ce projet de loi, en particulier en regardant les dérives des pays qui y ont déjà recours
Note. Il s’avère que des pays ayant légaliser l’euthanasie depuis longtemps sont tombés en décadence. Ainsi au Canada, où cela est légal depuis 9 ans, on note un regain de violences, un effondrement démographique avec un indice de fécondité de 1,33 enfant/femme (malgré la présence de nombreuses femmes immigrées africaines), une objection de conscience bafouée (puisqu’un Ehpad catholique est obligé d’ouvrir un centre « d’aide à mourir »), etc.