Dans le contexte de l’effondrement démographique actuel (l’indice de fécondité en 2023 était de 1,64 enfants/femme en France métropolitaine et sera encore plus faible en 2024) la question congé parental est cruciale. Il avait été envisagé de modifier l’actuel régime de congé accordé à chaque nouvelle naissance en supprimant la possibilité de le prendre jusqu’au 3 ans de l’enfant. On ne sait pas encore ce que le nouveau gouvernement va décider pour 2025.
Mais une proposition de réduction de durée de ce congé serait catastrophique pour la natalité et irait à l’encontre de l’intérêt des familles.
Pour le congé parental, trois points sont importants
1) Garantie de la durée jusqu’au trois ans de l’enfant. En effet, obliger les mères à reprendre un emploi sans solutions de garde d’enfant en nombre suffisant ne relève pas du bon sens.
2) Revalorisation du montant de l’allocation. L’allocation actuelle est égale à 448 € par mois pour un congé à temps plein. A cause de la modicité de ce montant, le nombre de parents optant pour un congé parental a été divisé par deux en dix ans. Il faudrait doubler ce montant. Le coût mensuel d’une place en crèche avoisinant 2000 €, l’État ferait des économies en augmentant l’allocation, plutôt qu’en finançant des places en crèche (qui ne sont d’ailleurs pas toutes ouvertes fautes de personnel).
3) Liberté pour les parents d’organiser ce congé : en particulier en faire bénéficier l’un d’eux sur les trois ans. Il ne faut pas obliger les pères à prendre une part de congé pour que la mère puisse en bénéficier (seul 1% des congés parentaux étaient pris par le père en 2021).
Il est urgent que le monde politique se soucie de la natalité et rejette l’idéologie pour les questions de garde d’enfant.