La ministre de l’Éducation a décidé que l’EVARS – éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité – sera doté d’un programme officiel (présenté ce 29 janvier). Comme ses prédécesseurs, elle s’est fait le porte-parole docile de son administration qui affirmait en 2023 dans un document sur l’Éducation à la sexualité que celle-ci « est étayée par des connaissances scientifiques, fondées sur un savoir qui se construit à partir d’explications justifiées auquel on ne peut opposer des croyances religieuses ».
Parler de connaissances scientifiques est une supercherie. En effet, à part les connaissances biologiques (différence sexuelle, reproduction) devant appartenir au programme biologie en lycée et non à l’EVARS, on relève surtout des positions promues par l’OMS : la contraception indispensable, le « droit à » l’IVG, la distinction entre le sexe et « l’identité de genre », notion absconse introduite dans le droit français par les socialistes en 2016 (et oxymore, car « identité » renvoie à une stabilité et « genre » à quelque chose de mouvant). De plus, dans le vocabulaire employé, on relève les termes de stéréotypes de genre, homophobie, transphobie, familles hétéroparentales, etc., notions qui ne relèvent aucunement de sciences, mais sont issues de « gender studies » imposées au monde éducatif par les hiérarques de la sociologie universitaire.
En fait ce programme est fondé, non pas sur « explications justifiées », mais sur des a priori idéologiques : la lutte contre les discriminations (qui remplace la notion de morale) ; la notion de plaisir contribuant au bien-être – évoqué dès le primaire – ; la focalisation sur un supposé consentement exprimé par l’enfant (alors la notion de consentement n’est pas compréhensible par les jeunes enfants).
Autre supercherie, le fait de parler de « prévention de la pornographie ».
En effet, l’EVARS favorise une sexualisation précoce des enfants et ne leur délivre que des discours ambigus sur le visionnage de scènes pornographiques, discours évacuant la notion de mal et ne faisant qu’éveiller une certaine curiosité chez beaucoup de ces enfants. D’ailleurs, les puissants qui nous gouvernent pratiquent le double langage sur ce sujet : ils disent vouloir empêcher l’accès des plateformes concernées aux mineurs, mais n’osent pas imposer des mesures coercitives (on le voit encore avec la mise place d’une usine à gaz – trop complexe pour être efficace – destinée à empêcher cet accès).
L’insistance sur la prévention – concernant ce sujet ou celui des relations sexuelles précoces – est en fait un prétexte pour justifier l’introduction dans les établissements scolaires d’associations militantes, telles que Sidaction ou le Planning Familial qui ont poussé à la publication de ce programme. N’y a-t-il pas une escroquerie derrière cela ? Car ces associations ont bien l’arrière-pensée de signer des partenariats financiers pérennes avec le Ministère sur ce sujet de l’EVARS ?
Enfin, la publication de ce programme permettrait de plus d’avoir un outil pour déstabiliser les établissements sous contrat d’association ; cela est d’ailleurs assumé dans le document de 2023, cité plus haut. Les enseignants seraient contraints de suivre des recommandations contraires aux principes éthiques qui relèvent de leur « caractère propre ». Mais n’était-ce pas le but qu’avait Pap Ndiaye en lançant ce chantier ?
Note. L’éducation à la sexualité est moins légitime que l’ancienne formulation « éducation sexuelle ». En effet, il convient que les enfants soient avertis dès leur jeune âge de la beauté de la sexualité et des dangers de sa perversion (c’est d’ailleurs ce que promouvait un éducateur hors-pair dès les années 1960, le père Henri Caffarel).
Mais tel n’est pas le but poursuivi par ceux qui veulent imposer un programme pour l’EVARS !