L’effondrement démographique. Quelles causes ?

Année après année depuis 10 ans, la France voit baisser son taux de fécondité : en 2024, avec un taux de 1,59 enfants/femme (pour la France métropolitaine), nous rejoignons l’hiver démographique européen (où le taux moyen est d’environ 1,55).
Parmi les multiples causes de cet état de fait, outre le matérialisme ambiant, on peut mentionner une peur de l’avenir de la part des jeunes adultes (influencés par toutes les informations sur les guerres, le futur cataclysme climatique, etc.) ; une réelle difficulté à concilier vie professionnelle et vie familiale ; le manque de soutien des pouvoirs publics vis-à-vis des familles nombreuses (du fait d’un taux d’infertilité supérieur à 10 %, les familles de 3 enfants et plus sont indispensables pour atteindre un remplacement des générations).
Mais, il est indéniable qu’une des causes est un certain refus de l’engagement chez les jeunes gens. L’âge moyen des hommes au moment du mariage est désormais de 37 ans (pour les primo-mariages), et dès qu’une grossesse s’annonce, trop souvent leur premier réflexe est le recours à l’IVG. De fait concernant la paternité, les puissants qui nous gouvernent sont schizophrènes : tout en affirmant que la place du père est indispensable pour l’éducation, ils font tout pour saper son autorité ou pour l’invisibiliser, Ainsi, ils en viennent à réduire le rôle du père à être seulement un géniteur, avec un travail de sape du droit de la famille. Cela a commencé dès 1985 avec la loi autorisant de remplacer le nom patronymique de l’enfant par celui de la mère, mais le tournant majeur fut la loi de mai 2013 instituant la double filiation maternelle, qui eut comme corollaire la loi autorisant la PMA unisexe en aout 2021. Avec cette dernière, la suppression définitive de la paternité est devenue terriblement banale et la société entière se fait complice de cet effacement (notons qu’il y a eu 10 000 premières tentatives de PMA sans père en 2024 – mères célibataires ou couples de femmes, soit près de 90% du nombre des demandes de PMA avec dons de sperme).
La crise de confiance dans l’avenir et la déconstruction de la paternité, qui vont de pair, sont sources de l’effondrement actuel tant au niveau français qu’européen. Et le discours sur la famille qui entend promouvoir « la dislocation et le réaménagement de la matrice culturelle chrétienne » – pour parler comme les sociologues en vue – ne va pas améliorer la situation.

Laisser un commentaire