Lettre type à envoyer concernant l’euthanasie

Voici un schéma de lettre : personnaliser le début et la fin, indiquer votre adresse postale et envoyer par la poste si possible.

Madame la députée, Monsieur le député
Le débat sur la fin de vie m’incite à vous écrire. Je me sens concerné car j’ai vécu le décès de mes deux parents ….
L’autorisation de l’euthanasie et le suicide assisté va en effet avoir un impact sur toute la société : l’interdit de tuer serait balayé et le travail sur la prévention du suicide serait anéanti.
Concernant ce dernier aspect, on sait qu’avec l’autorisation du suicide assisté, le nombre de suicides (non assistés) a augmenté de 27 % en 13 ans aux Pays-Bas, ainsi que le précise la Dr Théo Boer, médecin néerlandais initialement favorable à l’euthanasie. Rapporté à la France, cette augmentation correspondrait à 2500 suicides supplémentaires. Or, les psychologues nous disent qu’un suicide affecte directement une vingtaine de proches qui vivent une culpabilisation indirecte : cela correspondrait à 50 000 personnes impactés.
Avec la légalisation de l’euthanasie, la solidarité au sein de notre pays serait mise à mal et la « fraternité » bafouée : lorsqu’une personne est en fin de vie, dans la grande majorité des cas, sa demande de mourir disparaît quand une réponse appropriée est apportée à la douleur et à l’isolement. L’urgence est donc de développer les soins palliatifs et tous les dispositifs permettant à la personne en fin de vie d’être entourée par ses proches et soutenue par la solidarité de la société tout entière.
L’actuel projet de loi vise à demander à un tiers d’être complice ou acteur d’un acte d’empoisonnement qui est d’une violence insoutenable. Même si le mot n’est écrit dans le projet de loi, il s’agit d’un suicide assisté ou d’une euthanasie. Si l’auteur ou le complice de cet acte était un soignant, cet acte serait incompatible avec leur vocation et le serment d’Hyppocrate. Ce serait une terrible responsabilité que le corps médical devrait assumer : une rupture civilisationnelle.
Enfin, en Belgique et au Canada par exemple, les dérives sont autant de signaux d’alerte ; elles sont nombreuses et on parle ouvertement des économies induites par l’aide active à mourir (qui est une solution expéditive pour le handicap, le grand âge ou la dépression). Je me fais une trop haute idée de la dignité humaine et de la vie pour accepter que sa valeur puisse être mesurée en fonction de son coût.
Madame, je suis à votre disposition pour m’entretenir avec vous, etc…

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