Entre 150 et 200 personnes sur la place du marché à Bois Colombes pour demander l’arrêt de l’interdiction des messes. Avec le respect des normes sanitaires comme cela a été le cas jusqu’à maintenant.
A cette occasion Jean-Baptiste Manchon Président de la fédération des AFC des Hauts-de-Seine s’est adressé aux manifestants
Mes chers amis, frères et sœurs dans le Christ

Nous sommes réunis aujourd’hui au nom de l’éthique de responsabilité pour demander au gouvernement de respecter notre liberté de conscience et notre pratique religieuse. Nous lui demandons de nous faire confiance. En effet, cela suffit d’être maternés comme des enfants par un gouvernement qui, au nom de la sécurité sanitaire, nous interdit de vivre notre foi par la pratique sacramentelle ! Au nom de quel principe et de quelle loi le gouvernement de notre pays qui se targue de laïcité et de respect des normes internationales, qui nous rappelle régulièrement la séparation des Églises et de l’État, peut-il nous interdire de participer à la messe dominicale et de recevoir notre Seigneur Jésus-Christ dans la communion ? De quel droit l’État peut-il interdire de prier lors d’une manifestation régulièrement déclarée ? Les pèlerinages seraient-ils désormais interdits en France ? J’interroge au nom de toutes les familles catholiques du département que je représente en tant que président de la Fédération AFC des Hauts-de-Seine !
Nous, catholique de France, citoyens de la République Française, demandons au gouvernement d’être pris au sérieux et qu’il respecte la maxime : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Que l’État respecte l’Église et les croyants ! Qu’il donne un cadre acceptable adapté à la situation sanitaire nous permettant d’exercer notre foi et de recevoir tous les sacrements est parfaitement licite ; mais qu’il laisse nos évêques organiser la vie sacramentelle dans nos paroisses ! Nous, catholique de France, savons depuis des lustres respecter les us et coutumes de notre pays et s’élever sans violence, légalement, contre les lois les plus iniques qui ont pu nous blesser, avec conviction et responsabilité. Nous agissons ainsi car, comme le dit Saint Paul dans la lettre à Tite :
« Bien-aimé, rappelle à tous qu’ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu’ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien ; qu’ils n’insultent personne, ne soient pas violents, mais bienveillants, montrant une douceur constante à l’égard de tous les hommes ».
Cependant, si nous devons accorder à nos gouvernants l’attention et la considération que leur donnent leurs fonctions, nous ne sommes pas tenus d’accepter sans réagir les privations de libertés fondamentales qui nous sont imposées depuis une semaine au nom de la lutte contre le coronavirus. C’est le bien commun qui est en jeu !
De plus, selon l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui figure dans le préambule de la Constitution de la V° République, les droits naturels et imprescriptibles de l’Homme sont : « la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ». On ne peut favoriser l’un de ces droits, en l’occurrence la « sûreté », au détriment des autres. Or la privation de participation physique à la messe pour la seconde fois de l’année est vécue par les catholiques de France comme une véritable oppression car elle semble disproportionnée par rapport au risque encouru. C’est pourquoi nous renouvelons notre demande auprès des pouvoirs publics qu’ils définissent avec nos évêques un cadre permettant aux fidèles catholiques de participer à la messe chaque dimanche dès la semaine prochaine et de ne pas être empêchés de célébrer Noël selon les règles canoniques.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je vous remercie pour votre attention.
Bois-Colombes, le 15 novembre 2020.
Plusieurs manifestants ont twitté sur la manifestation






