Alors que l’Ecole souffre de nombreux maux (niveau scolaire en berne, désaffection des professeurs, baccalauréat dévalorisé avec 96 % de réussite au Bac général en 2022, etc.), le Ministre de l’Education se préoccupe d’un tout autre sujet. Pour lui, à l’Ecole il faut « lutter contre toutes les discriminations, filles/garçons, LGBT » (déclaration du 26 aout) et « la lutte contre les stéréotypes de genre doit de même tous nous animer » (circulaire du 29/6/22)+. Dans les programmes figurait déjà – au titre de l’éducation morale et civique – une sensibilisation à la « lutte contre la haine LGBT », désormais il faudra en plus lutter contre les stéréotypes de genre !
Que signifie cette expression qui était inconnue il y a 25 ans ?
Avec les puissants qui nous gouvernent, il faut être vigilant sur le vocabulaire utilisé. En français, le terme genre renvoie à la perception – qui peut être mouvante – par une personne de sa masculinité ou de sa féminité. Selon ces nouveaux clercs, « les stéréotypes de genre sont la croyance que certaines aptitudes ou certains traits de personnalité spécifiques aux garçons d’une part, aux filles d’autre part, seraient présents dès la naissance° ».
Il s’agirait de comportements, de gestuelles – distincts pour les garçons et les filles – « qui sont complètement genrés et le fruit de l’éducation ». Ce qui conduirait à « assigner » à chaque enfant « une identité genrée stricte et fermée ».
Plutôt que de parler de stéréotypes liés au sexe, nos idéologues tiennent utiliser à le mot genre ; en effet pour eux c’est le rôle joué par les garçons et les filles qui importe, et les déterminismes biologiques n’ont absolument aucune importance. Ils regrettent d’ailleurs « qu’en ce qui concerne les rôles sociaux des femmes et des hommes, l’idée persistante d’une vocation maternelle des femmes subsiste° ». Pour eux, il ne doit pas exister de rôles spécifiques aux hommes et aux femmes et les rapports affectifs entre les personnes doivent totalement indépendant de leur sexe.
On retrouve la même obnubilation du genre dans l’expression « identité de genre » qui apparait en français aux environs de 2005 et qui est devenue depuis une dizaine d’années une expression obligée des puissances politiques (et financières). Notons qu’il s’agit d’un oxymore : en effet, le genre est mouvant, alors que l’identité – selon le dictionnaire – est stable. Mais de cela les médias n’en ont cure et toute critique de cette expression est déclarée irrecevable.
Derrière cette rhétorique, il s’agit d’effacer le plus possible l’altérité sexuelle et la complémentarité entre l’homme et la femme : il convient d’inculquer aux enfants le fait que les rapports entre les deux sexes sont nécessairement conflictuels !
Bien sûr, la nécessité de l’altérité sexuelle pour la filiation est complètement occultée, car cette dernière est devenue une abstraction juridique !
Depuis plusieurs années, le Ministère insiste pour favoriser les interventions dans les établissements des associations LGBT sous couvert « d’initiatives contre les discriminations », sous le prétexte qu’il faut « mobiliser l’ensemble de la communauté éducative en engageant chacun et chacune à soutenir les jeunes LGBT face aux difficultés ». L’idéologie de la « lutte contre les stéréotypes de genre » va donc impacter tous les élèves.
Face à cette déferlante, rappelons à toutes les familles la nécessité d’une éducation affective et sexuelle sous la responsabilité des parents, premiers éducateurs de leurs enfants !
+ On notera au passage la contradiction avec les affirmations du cabinet de P. Ndiaye ce 12 septembre (contacté par TF1) selon lesquels cette lutte n’est pas d’actualité.
° Extrait du rapport remis à l’Assemblée Nationale le 6 octobre 2021.
P.S. Pour aider les parents à réagir, les AFC ont publié un petit livret « confusion dans le genre », le commander à la Confédération (ou le demander à votre AFC locale).