Monsieur le Président,
Dans notre pays qui se vante d’être toujours à l’avant-garde des droits de l’homme, nous subissons aujourd’hui même, à cause de la complicité active ou sournoise d’une partie de la classe politique et de la presse avec un médecin, une terrible régression. Je veux parler du sort de Vincent Lambert. Le dr. Sanchez pèche au moins deux fois par orgueil : en s’estimant juge de la valeur de la vie de Vincent, et en s’octroyant (au mépris du serment qu’il a prêté, et avec le blanc-sein de la loi Claeys-Leonetti…) un droit de vie et de mort sur un patient confié à ses soins. Monsieur le président, ne laissez pas faire cela. N’ouvrez pas la boite Pandore par laquelle la dignité humaine deviendra désormais une variable soumise à des critères fluctuants ou à des intérêts financiers ou politiques qui devraient lui rester totalement étrangers. Vous avez le pouvoir d’ordonner à l’Administration de respecter l’accord international que la France a signé, et qui l’oblige à se soumettre à l’avis du comité de l’ONU pour les personnes handicapées. Faites-le pour ne pas devenir, aux yeux de la postérité, celui qui aura permis, par sa passivité, l’instauration en France d’un assassinat légal trente huit ans après l’abolition de la peine de mort.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.
A.C.