Le ministre a dit vouloir mettre fin à l’ABCD-de-l’égalité. Mais d’où vient le malaise qui subsiste malgré tout ? Certes il ne veut plus de l’étiquette ABCD mais il compte bien resservir le contenu dans une mallette pédagogique qui sera mise « à disposition des 320 000 instituteurs à la rentrée ». Selon les directives ministérielle, le but est d’opérer une « transmission aux élèves de la valeur d’égalité filles-garçons … s’inscrivant dans le socle commun et dans les programmes (français, histoire, éducation civique) ». « La formation initiale de tous les professeurs s’enrichira d’un module consacré à l’égalité entre les sexes », a-t-il déclaré.
Mais nous sommes en droit de s’interroger : Qu’est-ce que la valeur d’égalité ? Sil s’agit seulement de dire que les filles peuvent faire les mêmes métiers que les garçons, pourquoi faut-il une mallette, pourquoi faut-il une formation spéciale de tous les professeurs ? Pourquoi faut-il tant de déclarations de deux ministres ? Nous pouvons craindre que l’égalité ici visée ne dérive vers le refus des différences.
Visiblement, il faut rassurer ceux qui dans l’Administration voient la suppression de l’étiquette comme un « pas en arrière ». « On donne l’impression de céder, mais on ne cède en rien ». Le fond de l’affaire est que dans cette administration beaucoup sont pétris de l’idéologie de l’indifférenciation des sexes selon laquelle la dualité des sexes serait seulement une convention sociale, puisque l’identité sexuelle est une notion flexible, malléable, impossible à définir de façon univoque.
Quel sera le contenu de la fameuse mallette ? Visiblement, il sera dévoilé le 2 septembre, une fois de plus les parents seront mis devant le fait accompli. L’Administration de l’Eduaction Nationale est convaincue de savoir ce qu’il faut dire aux enfants rsur la différence des sexes beaucoup mieux que les parents ; mais elle ne dévoilera ses batteries que le 2 septembre, pour endormir leur vigilance ?
Rémi Sentis