Le lancement par le gouvernement d’un site d’écoute avec numéro d’appel gratuit (co-organisé par le Planning Familial) et d’une campagne en faveur de l’avortement a fait réagir la Conférence des Evêques de France. Extrait du communiqué.
« IVG : mon corps, mon choix, mon droit » le slogan de cette campagne souligne l’approche individualiste du drame de l’avortement. Le droit absolu accordé à la mère sur son corps justifierait ainsi celui de supprimer la vie naissante…
Le site internet qui accompagne la campagne prétend que « le droit à l’IVG est unanimement soutenu par les français », c’est une contre-vérité qui bafoue la liberté de très nombreuses personnes de penser différemment.
[Il est nécessaire] de ne pas considérer l’avortement comme une anecdote de la vie mais comme un acte grave qui engage et marque bien souvent profondément et durablement les personnes qui le vivent : les femmes mais aussi les hommes et les familles… [La CEF] rappelle l’existence de nombreux organismes dédiés à l’information, l’accueil et l’accompagnement des personnes qui se posent la question de l’avortement comme de celles qui l’ont vécu.
Cette campagne gouvernementale en faveur de l’avortement intervient alors même que les débats de la Loi Santé reprennent et que des mesures inquiétantes vont être proposées (et notamment : l’assouplissement de la délivrance de la contraception d’urgence aux élèves mineures, l’intégration du nombre d’IVG dans les contrats d’objectifs des ARS, l’autorisation pour les centres de santé à pratiquer des IVG, la fin du délai obligatoire d’une semaine entre la consultation médicale et l’IVG).
Dans Laudato Si’, saluée par de nombreux dirigeants politiques, le Pape François rappelle « Puisque tout est lié, la défense de la nature n’est pas compatible non plus avec la justification de l’avortement. Un chemin éducatif pour accueillir les personnes faibles de notre entourage, qui parfois dérangent et sont inopportunes, ne semble pas praticable si l’on ne protège pas l’embryon »
Outre le mensonge que mettent en exergue les évêques, on note que la suppression du délai de réflexion de 7 jours avant l’IVG, est liberticide. Quelle sera en effet la liberté de la femme qui sort d’une consultation chez un médecin ou une sage-femme à qui on propose un intervention -chirurgicale ou médicamenteuse – pour l’heure suivante ? D’autant plus que très souvent la femme est accompagnée par son compagnon, sa mère ou même dans le cas des adolescentes par une simple « référente majeure ». Cette mesure à la quelle se sont opposés tous les sénateurs Les Républicains est un déni des valeurs de liberté.
Et la campagne de promotion de l’avortement avec les deniers publics un affront à la démocratie. Après le tintamarre médiatique organisé depuis deux ans sur le « droit à l’avortement », on peut se demander quel est le but de ces multiples attaques de Marisol Tourraine et du Planning Familial. Comme les IVG entrainent presque toujours de séquelles psychologiques, il semble bien que le but soit la déstabilisation des liens familiaux.
Prés. de la Fédé
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Idée de lettre à écrire à son député
La loi santé va repasser en seconde lecture à l’Assemblée. Outre la généralisation du tiers payant pour les médecins de ville, d’autres mesures inquiétantes sont prévues : l’assouplissement de la délivrance de la contraception d’urgence aux mineures ; la facilitation de la pratique de l’IVG dans les centres de santé ; surtout la suppression du délai obligatoire de réflexion de 7 jours avant l’IVG.
Pour les Associations familiales de notre Fédération, cette dernière mesure est liberticide. Quelle sera en effet la liberté de la jeune femme qui sort d’une consultation chez un médecin ou une sage-femme à qui on propose une intervention -chirurgicale ou médicamenteuse – à pratiquer dans l’heure suivante ? La femme – particulièrement fragile à ce moment – aura les plus grandes difficultés à résister aux pressions de la personne qui l’accompagne dans cette démarche ; car le plus souvent il y a avec elle, son compagnon, sa mère ou dans le cas des adolescentes une simple référente majeure.
Derrière les slogans simplistes que Madame la Ministre et ses conseillers nous assènent – par exemple « mon corps m’appartient » « l’IVG c’est mon droit » – il y a un refus d’admettre que chaque IVG est un drame et un aveuglement quant aux pressions que subissent les jeunes femmes.
Avec toutes les familles adhérentes à notre association, nous vous demandons de faire valoir ces arguments lors de la discussion. Et bien sûr de voter contre cette loi qui ne va pas favoriser le vivre-ensemble.
Par ailleurs, nous espérons que la future équipe issues des Régionales ne poursuivra pas les errements que constituent les campagnes (payées avec l’argent public) de promotion de l’avortement. Je vous prie d’agrée …
ANNEXE
Outre Chantal Jouanno, Valérie Létard, Vincent Delahaye voici la liste des 19 autres sénateurs « centristes » qui ont voté pour l’article 17bis supprimant le délai de réflexion
Leur alignement sur les positions Socialistes seront déterminant pour les futurs choix des électeurs qui se rappelleront leur position liberticide
Annick Billon, Philippe Bonnecarrère, Olivier Cadic, Michel Canevet,Yves Détraigne, Daniel Dubois, Jean-Léonce Dupont, Françoise Férat, M. Jean-Marc Gabouty, Françoise Gatel, MM. Joël Guerriau, Loïc Hervé, Claude Kern, Jean-Jacques Lasserre, Anne-Catherine Loisier, Pierre Médevielle, Catherine Morin-Desailly, Christian Namy, Jean-Marie Vanlerenberghe