Une foule animée, une très bonne ambiance sans incident, plusieurs interventions de personnalités, dont Ludovine de la Rochère Présidente de La Manif Pour Tous, Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA, Patrice Obert, président des Poissons roses, Mariette Guerrien, juriste de la Fondation Lejeune, et Jean-Baptiste Manchon Président des Associations Familiales Catholiques des Hauts-de-Seine. Plusieurs jeunes sont aussi intervenus en particulier pour Génération ONLR.
À la #Défense, avec le 92, nous avons manifesté
- Pour redire notre opposition au #PJLBioethique,
- Pour défendre les piliers de la famille : la dignité de l’Humain et les droits de l’enfant !
Ci-dessous quelques tweets présentant la manifestation et le texte de Jean-Baptiste Manchon
Le texte de l’intervention de Jean-Baptiste Manchon
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers amis,
Nous voici réunis une nouvelle fois :
- pour défendre les Droits de l’Enfant et dénoncer le droit à l’enfant ;
- pour rappeler que la femme enceinte accueille l’enfant en elle, mais ne le possède pas, qu’elle en est le dépositaire et non l’usufruitière ;
- pour rappeler que le corps humain est, par nature, inaliénable ; et qu’il ne peut faire l’objet de manipulations génétiques, commerciales ou autres, sous prétexte que la technique permet de le faire et que cela répond à une demande.
Car l’homme, et en particulier l’enfant né ou à naître, sont dignes de respect et d’amour par eux-mêmes.
Au sein des Associations Familiales Catholiques, nous sommes particulièrement attentifs au bien être des familles et en particulier à la place et à l’épanouissement de l’enfant dans sa famille. Comme le rappelle l’article 7 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qu’a ratifiée la République Française, chaque enfant a le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux.
Or, le projet de loi de bioéthique, qui va être discuté la semaine prochaine au Sénat, s’oppose directement à ce droit en ce qu’il réduit l’enfant à un projet parental fondé sur l’inconstance du seul désir.
Quelle relation humaine épanouissante et pérenne peut être fondée sur le seul désir ? Si le désir disparaît, si l’enfant ne répond pas aux attentes des parents, quel avenir se dessinera pour lui ?
Déjà les marchands du temple se pressent à nos portes pour proposer l’enfant parfait qui n’est qu’un leurre. En effet, puisqu’un homme et une femme sont toujours indispensables à la transmission de la vie, fabriquer technologiquement un enfant alors que c’est biologiquement impossible, c’est contourner la réalité pour son propre bonheur et non pour le bonheur de l’enfant. En effet, par le biais de la PMA pour toutes, acte non médical qui, selon le projet de loi adopté par les députés, serait, de surcroît, remboursée à 100 % par la Sécurité Sociale, de graves dérives à la filiation risquent d’être actées par le législateur : absence, voire suppression du père, rupture de la complémentarité homme-femme, mensonge envers l’enfant auquel on fait croire qu’il est né de deux femmes etc. Par ce projet resurgit la volonté néfaste de saper les bases de la famille, de nier la réalité naturelle et corporelle, de créer des êtres fragilisés et manipulables, voire de favoriser l’eugénisme.
Où donc est le respect de la personne humaine que ce projet de loi dit défendre ?
On nous promet des lendemains qui chantent, une nouvelle humanité, une transgression bienheureuse des lois naturelles. On s’affirme, anti-OGM, soucieux de l’environnement, défenseurs de la nature ! Mais l’on trouve normal, en même temps, d’effectuer des expériences sur les embryons, de demander à la loi l’autorisation de mélanger des cellules d’homme et d’animal, créant ainsi des chimères ! Dans quel but, je vous le demande ?!!
Il s’agit, ni plus ni moins, de rendre légale la manipulation de l’être humain !
Où est l’Éthique dans tout cela ?!!
Nos gouvernants prétendent présenter un projet d’avenir ; mais que font-ils du respect de la personne humaine ?
Enfin l’amendement sur le prolongement de l’avortement jusqu’à la naissance, sous le prétexte flou de détresse psycho-sociale, s’apparente bel et bien à une reconnaissance de l’infanticide et d’une toute puissance des femmes vis-à-vis de leur enfant à naître. Une fois de plus, on ment aux femmes, en leur faisant croire qu’un tel acte ne les traumatiserait pas et qu’une telle puissance n’aurait pas de conséquences sur leurs relations avec leurs enfants. Ne plus respecter la vie du tout-petit, n’est-ce pas ne plus respecter la vie en ce qu’elle a de plus sacré ? Veut-on vraiment construire une société inclusive qui sache accueillir le plus faible ?
De fait, de nombreux soignants se sont élevés contre ce projet, mais ils ne sont pas écoutés. Il serait même question de réduire, voire de supprimer leur liberté de conscience comme le prévoyait le funeste projet de loi d’extension de l’IVG à 14 semaines heureusement refusé par les sénateurs il y a quelques jours. On veut ignorer la parole et les préoccupations légitimes des professionnels de la Santé. Or, il est bon de rappeler que le personnel médical n’est pas au service de l’État, mais à celui de ses patients. Le médecin n’est pas un prestataire de services, mais un homme ou une femme qui selon son serment d’Hippocrate s’est engagé à soigner ses patients selon ses moyens, sa conscience et ses connaissances. Il faut aussi que le législateur les respecte !
Nous ne pouvons rester indifférents devant tant d’imprévoyance, de soumission à des intérêts financiers contestables et à une idéologie folle.
C’est pourquoi, avec l’ensemble des familles des AFC, nous redisons avec force notre opposition à cette loi dite « de bioéthique » dont nous continuerons à dénoncer les dérives et nous appelons nos élus à s’opposer avec courage à ce projet irresponsable.