Le vocabulaire utilisé par certains hommes politiques concernant les questions dites sociétales est un aveu de leur inconstance : ils sollicitent les suffrages des électeurs attachés à la famille mais n’ont de cesse de vouloir plaire aux nouveaux clercs régnant dans les médias. Pour eux, il est inconvenant de se prononcer contre les évolutions relatives au mariage et à la filiation : il suffit « d’accompagner » les dites évolutions. Ainsi à propos de la PMA sans père, Geoffroy Didier (secrétaire général du parti LR) affirmait qu’il s’interrogeait sur « la question de l’ouverture de la procréation médicalement assistée, qui serait une avancée sociale comme le furent de fait le mariage pour tous, et avant le PACS, et avant l’IVG » (Le Monde, 30 mai).
Employer l’adjectif « social » pour le mariage uni-sexe ou l’IVG est symptomatique d’une curieuse conception de la société de base que constitue la famille.
De même l’utilisation du mot « avancée » indique une adhésion à la religion du « Progrès » selon laquelle les normes juridiques doivent être adaptées pour satisfaire les demandes de nouveaux droits pour toutes les minorités (du moins celles qui sont adoubées par les grands prêtres des médias).
Dans cette logique du « Progrès », la famille au lieu d’être la cellule que la société doit protéger pourrait devenir une simple association régie par un contrat.
Il faut rappeler à nos élus que la famille n’est pas un produit de consommation qui doit s’adapter au goût du public, qu‘elle ne répond pas à une logique contractuelle, encore moins à une logique mercantile (cf. la future GPA). Et que le bien commun ne reviendra pas sans une éthique collective fondée sur le respect de la famille.
AFC 92 