La France entre dans l’hiver démographique européen.

Pour la quatrième année consécutive nous avons assisté à une baisse de la natalité. Quelles sont les causes de ce qui constitue la plus forte baisse depuis 1976 ? A l’heure où la quasi-totalité des pays européens s’enfoncent dans l’hiver démographique, seule une parole d’Espérance peut encore sauver l’Europe.

Entre 2014 et 2018, les récentes statistiques montrent une baisse de 63 000 naissances pour la France (avec les DOM, sauf Mayotte) et un indice de fécondité chutant à 1,87 environ (donc très largement inférieur au seuil de remplacement des générations qui est de 2,1). Mais, en regardant ces statistiques de plus près, on peut noter l’importance des naissances dont l’un des deux parents est de nationalité non européenne : celles-ci s’élevaient à 158 000 en 2014 et sont en hausse régulière depuis plusieurs années. Ainsi les naissances en France dont les deux parents sont européens qui étaient de 653 000 en 2014 ont diminué de 10,5 % en quatre ans.

Il faut remonter au choc de la période 1972-1976 où la baisse a été de 18 % pour retrouver semblable situation. Pour expliquer cette baisse, outre bien sûr le sabotage depuis 2013 de la politique familiale française (rabotage de la PAJE, mise sous condition de ressources des prestations familiales, etc), il faut souligner l’absence total de soutien aux familles ayant 3 enfants ou plus (lequel est symptomatique d’une méconnaissance dans la haute Administration de ces familles et de leur importance pour la démographie). Mais, pour aller plus profondément, il peut être utile de faire un parallèle avec la période 1972-1976 : à cette époque on assiste en effet à des campagnes médiatiques pour la banalisation de l’avortement (1972, procès de Bobigny ; 1974, loi de dépénalisation ; 1975, campagnes de promotion).

Pour la période actuelle, sous l’instigation du Planning Familial – toujours bien présent dans les cabinets ministériels – la liste est longue des mesures relevant d’une vision déformée de la famille qui ne peut qu’impacter défavorablement la natalité :

– la suppression du délai de réflexion de sept jours avant l’IVG,

– la promotion du « droit à l’avortement » et la mise au pilori de ceux qui le remettent en cause (avec menaces pénales),

– à l’école, le discours imposé sur l’éducation à la sexualité prônant l’exercice de celle-ci dès l’adolescence,

– le rejet d’une éducation affective et sexuelle et la tolérance vis-à-vis d’une pornographie qui submerge toutes les classes d’âge.

Dans les autres pays européens, des mesures semblables ont déjà conduit à un début d’implosion démographique. Faute d’un changement de politique, la France va s’enfoncer dans cet hiver démographique qui affecte l’Europe (dont l’Allemagne, au bord du gouffre). Nous pouvons être pris de vertige en considérant les conséquences à moyen terme du repli sur soi de populations vieillissantes face à des voisins en pleine expansion. La situation actuelle, devrait nous interpeller et il est très dommage que ce sujet soit occulté lors du Grand Débat lancé actuellement.

Comme le disait Benoit XVI en 2012, « face à la vague montante de la culture de la mort, la valeur de la vie ne devient évidente que si Dieu existe. (…) Il y a beaucoup de problèmes qui doivent être résolus, mais ils ne le seront jamais complètement si l’on ne place pas Dieu au centre de tout, si Dieu ne redevient pas visible dans le monde et déterminant dans notre vie ». Seule l’éthique chrétienne peut susciter un « grand oui à la vie humaine » qui pourrait sauver l’équilibre humain de ces vieux pays qui furent le fer de lance de la civilisation moderne.

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